Chirurgie

Le traitement chirurgical du cancer de la prostate consiste à enlever la prostate dans son ensemble ; on parle de prostatectomie totale. C’est un traitement habituel du cancer de la prostate.

Au cours de cette intervention, le chirurgien-urologue enlève la prostate et les vésicules séminales (glandes accessoires accolées à la prostate), puis réattache l’urètre à la vessie pour assurer l’écoulement des urines en faisant des points de suture. La prostate enlevée va être analysée par un médecin spécialiste, l’anatomo-pathologiste. Cette analyse va permettre de connaître les caractéristiques précises du cancer.

Au cours de cette intervention, le chirurgien peut aussi prélever des ganglions lymphatiques voisins pour y vérifier s’ils sont ou non atteints par des cellules cancéreuses. Cela s’appelle un curage ganglionnaire. Pour réaliser une prostatectomie, le chirurgien-urologue peut procéder de différentes façons et c’est lui qui décide de choisir celle qui lui semble la plus adaptée au cas du patient.

 

Cette intervention est faite sous anesthésie générale ou sous péridurale (anesthésie où le patient reste conscient). On essaie habituellement de préserver les nerfs et les vaisseaux érecteurs (qui permettent l’érection) qui passent au contact de la prostate pour diminuer le risque de troubles sexuels après l’intervention. Après l’opération, une sonde urinaire est laissée en place durant 5 à 10 jours pour faciliter la cicatrisation. Cette sonde est retirée avant la sortie du patient ou bien après par une infirmière à domicile. La durée moyenne d'hospitalisation est de 5 à 7 jours. Un repos complet de 3 à 4 semaines après l’intervention est recommandé pour assurer une bonne cicatrisation. Les seuls efforts tolérés sont ceux de la vie quotidienne.

 

Comme toute intervention chirurgicale, cette opération, même réalisée dans les meilleures conditions, comporte des risques. Elle peut entraîner des troubles de la continence urinaire et troubles de la vie sexuelle.

Après une prostatectomie totale, un taux de PSA indétectable est un bon signe en faveur d’une guérison. Le maintien d’un taux de PSA indétectable pendant les 5 à 7 ans qui suivent l’intervention, permet de parler de guérison.