Immunothérapie
Un anticorps est une molécule naturelle qui reconnaît spécifiquement une autre molécule, l’antigène. Notre système immunitaire produit des anticorps dirigés contre les bactéries et virus, les cellules anormales et certaines cellules normales (lors de phénomènes pathologiques). On sait que les cellules cancéreuses portent des antigènes mais l’organisme ne produit pas d’anticorps efficaces dirigés contre eux. Depuis quelques années, on sait produire des anticorps très purs : les anticorps monoclonaux.
- Le Rituximab (anticorps anti-CD20) est actuellement utilisé de manière courante dans le traitement de certains lymphomes. C’est un anticorps qui reconnaît les lymphocytes B. Son utilisation en association à la chimiothérapie permet d' améliorer la survie et de diminuer le risque de rechute. Mais il est aussi utilisé dans d’autres indications : En traitement d’entretien après un traitement par chimiothérapie, en association avec d’autres immunomodulateurs (IL12, IFN alpha), en association avec une autogreffe de moelle osseuse(études en cours à l’Institut Paoli-Calmettes).
- L'alemtuzumab est un anticorps anti CD52 utilisable dans certains lymphomes T.
- D’autres anticorps monoclonaux sont à l’étude (epratuzumab, apolizumab) permettant d’augmenter le nombre de lymphomes sensibles à ce traitement.
C'est un élément radioactif (comme la radiothérapie externe) qui est fixé sur un anticorps monoclonal (le Rituximab). L'anticorps va cibler la cellule tumorale (lymphocytes B) et l'élément radioactif va détruire la cellule et son environnement tumoral proche. C'est une radiothérapie interne ciblé. Le traitement se fait par 2 injections. Le patient n'est pas hospitalisé et peut rentrer chez lui après l'injection. Il n'y a pas de risque de contamination radioactive de l'entourage ou de l'environnement (rayons de faible portée). Ce traitement peut être utilisé en consolidation (pour améliorer les effets et augmenter la durée de la rémission) après une chimiothérapie pour certains types de lymphomes B.
Plusieurs vaccins sont évalués dans des essais cliniques. Le but de la « vaccination » est d’augmenter les défenses naturelles du patient contre le lymphome. Le vaccin est réalisé à partir d’un échantillon du lymphome obtenu par biopsie. Les premiers résultats indiquent un effet anti-tumoral chez les patients en rémission ou présentant un lymphome peu évolué.