Les traitements hormonaux
Le sein est une glande qui tout au long de la vie de la femme est sous l’influence des hormones secrétées au cours du cycleféminin : les estrogènes et la progestérone. Le cancer du sein est une tumeur dite « hormonosensible », car la croissance des cellules cancéreuses est sous la dépendance des estrogènes, principales hormones féminines sécrétées de la puberté (apparition des 1ères règles) à la ménopause ( arrêt des règles). Au cours de sa vie, une femme peut avoir à prendre des hormones féminines qui lui sont prescrites dans un but thérapeutiqueprécis :
La pilule contraceptive est composée soit d’une association d’estrogènes et de progestatifs soit de progestatifs seuls. Ces hormones sont celles que la femme fabrique au cours de son cycle féminin, de la puberté (apparition des règles) à la ménopause (disparition des règles). La pilule contraceptive crée un cycle artificiel et bloque l’ovulation protégeant donc contre le risque de grossesse non désirée. Aucun lien n'a été établi entre le cancer du sein et la prise de la pilule.
Au moment de la ménopause, la fabrication des hormones du cycle féminin s’arrête et les règles disparaissent (état de ménopause). Pour compenser les conséquences de la ménopause sur la peau (accélération du vieillissement), sur l’os (fragilisation des os), les muqueuses vaginales (sécheresse) et le système cardio-vasculaire (augmentation du risque de maladies des coronaires de type angine de poitrine et infarctus du myocarde), le médecin peut prescrire un traitement dit « substitutif » de la ménopause : il est composé d’hormones féminines et recrée en partie les conditions hormonales de la femme avant sa ménopause. Certains résultats scientifiques (études américaines) suggèrent que les traitements hormonaux substitutifs de la ménopause prolongés (plus de 10 ans) augmentent le risque de cancer du sein. Ces traitements substitutifs de la ménopause sont en tout cas contre-indiqués dans le cadre d’une prédisposition génétique du cancer du sein.