Le dépistage lié aux antécédents familiaux

 Dans certains cas particuliers de familles où il existe plusieurs femmes ayant eu un cancer du sein ou des ovaires, un dépistage spécifique peut être réalisé. A l’aide d’une prise de sang réalisée chez la femme atteinte et certains membres de sa famille, on pourra déterminer s’il existe une anomalie au niveau de l’information contenue dans les chromosomes (un gène peut être anormal ou muté, et être responsable de rares formes héréditaires de cancer du sein et de l’ovaire chez la femme) prédisposant au cancer du sein. En cas de prédisposition génétique formellement établie, une prise en charge spécifique de surveillance sera alors proposée. Plusieurs cas de cancers du sein ou autres dans une même famille ne signifient pas nécessairement une prédisposition familiale. Il faut néanmoins le signaler au médecin. 

En savoir plus : Les antécédents familiaux ou facteurs génétiques

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En savoir plus : les antécédents familiaux ou facteurs génétiques

 S'il existe plusieurs cas de cancer du sein dans une même famille, un cas de cancer du sein avant 40 ans chez une femme de sa famille, plusieurs personnes de la même famille ayant ou ayant eu un cancer du côlon ou des ovaires, le médecin peut proposer une consultation spécialisée d’oncologie génétique. 

La consultation d'oncologie génétique concerne la femme atteinte d’un cancer du sein pour lequel on suspecte une anomalie génétique, et son entourage familial. A l’aide d’une prise de sang réalisée chez la femme atteinte et certains membres de sa famille, on pourra déterminer s’il existe une anomalie au niveau de l’information contenue dans les chromosomes (un gène peut être anormal et être responsable de rares formes héréditaires de cancer du sein et de l’ovaire chez la femme). Par exemple, les gènes appelés BRCA1 et BRCA2 sont impliqués dans la prédisposition au cancer du sein et de l’ovaire. Ces gènes anormaux (on dit “mutés“) peuvent avoir été transmis par l’un des 2 parents de la femme atteinte d’un cancer du sein (père ou mère). Cette femme, si elle est porteuse de l’un de ce gène anormal, pourra aussi le transmettre à sa descendance (filles, fils). 
En cas de prédisposition génétique formellement établie, le risque de cancer du sein est de l’ordre de 56 à 80% (il n’est que de 8% dans la population féminine normale).Une prise en charge spécifique sera alors proposée : Un suivi médical fréquent, une échographie endo vaginale, un contrôle mammographique plus rapproché que celui des femmes sans risque génétique ou la réalisation d’un examen par IRM (imagerie par résonnance magnétique) annuel, correspond au niveau de surveillance des femmes porteuses d’une prédisposition génétique au cancer du sein.