La biopsie de la prostate
La biopsie consiste à prélever des fragments de prostate à l’aide d’une aiguille en passant à travers la paroi rectale. Ces fragments sont ensuite envoyés au laboratoire pour analyse au microscope par un médecin spécialiste, l’anatomopathologiste. L’examen au microscope du tissu prélevé est nécessaire pour établir un diagnostic exact. Seul cet examen permet d'affirmer le diagnostic de cancer de la prostate.Ce prélèvement se fait grâce à une aiguille spéciale. Le médecin est guidé par une sonde d'échographie qui lui permet de bien voir la prostate. 6 à 12 fragments sont réalisés.Cet examen ne nécessite pas d’anesthésie générale le plus souvent car il est peu douloureux.
Dans sa modalité habituelle, cet examen ne nécessite pas d’anesthésie car l’inconfort est modéré et les biopsies sont peu douloureuses et bien supportées.Une ordonnance est remise pour acheter en pharmacie un traitement antibiotique à prendre deux heures avant la biopsie. Ce traitement a pour but d’éviter une infection urinaire après l’examen. Parfois un lavement rectal vous sera prescrit en plus, pour éviter la présence de selles dans le rectum. Il n’est pas nécessaire d’être à jeun pour cet examen.
L’urologue introduit par l’anus la sonde d’échographie, protégée, lubrifiée, et équipée d’un système de visée. Il peut alors effectuer les biopsies, 6 à 12 ponctions en général. L’aiguille pénètre très vite dans la prostate, grâce au mécanisme de déclenchement. Ce mécanisme produit un claquement sec qui peut surprendre la première fois, mais la piqûre elle-même est peu douloureuse. Lorsque la série de ponctions est terminée, il est recommandé de rester allongé quelques minutes encore, car se lever brutalement pourrait provoquer un étourdissement. Le résultat des biopsies sera communiqué par le laboratoire d’anatomie pathologique à votre urologue après un délai de quelques jours.
Des saignements mineurs sont fréquents durant quelques jours dans les selles et dans l’urine, parfois pendant plus longtemps dans le sperme.
Le traitement antibiotique a pour but d’éviter une infection. C’est la complication la plus habituelle, même si elle reste rare (moins de 2% des cas). Cependant, si dans les jours qui suivent les biopsies, il existe de la fièvre au-dessus de 38°C ou si le patient présente des frissons, ou des brûlures urinaires, un traitement antibiotique complémentaire sera nécessaire. C’est pourquoi en cas d’apparition de ces symptômes d’infection, il faut immédiatement contacter le médecin généraliste ou l’urologue.