Les thérapeutiques innovantes
Une meilleure compréhension des mécanismes de cancérogenèse (cancérisation de la cellule) a permis de mettre au point des nouveaux produits, en plus de ceux déjà employés lors d’essais thérapeutiques et qui agissent directement sur ces dérèglements cellulaires. On peut citer les inhibiteurs de la Farnésyl-transférase, les inhibiteurs de Proteasome, les anticorps monoclonaux anti-EGFR (Epidermal Growth Factor Receptor).
L’ensemble de ces nouveaux traitements font actuellement l’objet d’études cliniques, seul ou en association avec les médicaments de chimiothérapie conventionnelle.
L’actualité la plus prometteuse vient des travaux sur les nouvelles stratégies en immunothérapie dont le but est de provoquer ou de renforcer une réaction du système immunitaire contre les cellules cancéreuses. Différentes stratégies sont en cours d’évaluation pour le mésothéliome utilisant: Les cellules dendritiques et la thérapie vaccinale autologue (provoquer une immunisation par l'injection de protéines ou de « vaccins » spécifiques du mésothéliome.
La meilleure compréhension des mécanismes qui rendent la cellule cancéreuse permet aussi d’envisager de modifier à l’intérieur de la cellule ces dysfonctionnements. Ceci peut se concevoir à partir des techniques de thérapie génique. Ces techniques ont pour but d’aller modifier le génome de la cellule cancéreuse : grâce à des virus qui serviront de vecteurs, on peut intégrer de nouveaux gènes dans le noyau de la cellule cancéreuse et donc rajouter un gène fonctionnant normalement pour suppléer un gène inefficace ou insérer un gène qui va provoquer la mort de la cellule cancéreuse. Dans le mésothéliome, la transfection d’un gène suicide a été étudiée portant sur la transfection intra-pleurale du gène thymidine kinase/ganciclovir d’Herpes simplex virus par un vecteur adénoviral capable de se multiplier et de lyser les cellules dont la fonction p53 est déficiente, ce qui est le cas des cellules malignes mésothéliales.