La chirurgie du cancer rectal
Les buts et les principes sont les mêmes que pour le cancer du côlon. Mais le fait que ce cancer touche la partie du côlon qui est la plus proche de l’anus lui confère certaines particularités :
- Tout d’abord, il est possible grâce à l’échoendoscopie rectale, d’avoir une idée du degré d’envahissement de la paroi colique et des ganglions avant l’intervention ce qui n’est pas possible pour les autres localisations. Ceci permet d’identifier les patients qui pourront bénéficier d’une résection chirurgicale curative sans tumeur résiduelle et ceux chez qui cette résection sans tumeur résiduelle n’est pas possible. Pour ces derniers, une radiothérapie pré-opératoire (c’est-à-dire avant l’intervention chirurgicale) pourra être proposée pour diminuer les risques de récidive (cf : traitements complémentaires).
- D’autre part, en plus d’assurer l’exérèse de la tumeur et de limiter le risque de récidive locale, le but du traitement du cancer rectal est de préserver autant que possible la fonction sphinctérienne pour éviter une colostomie définitive. Cela n’est possible que s’il existe une distance minimale entre la limite inférieure de la tumeur et la marge anale de 2 cm.
- De plus, la région dans laquelle se situe le rectum est l’endroit où passent les nerfs destinés aux organes sexuels. Il arrive que ces nerfs soient endommagés au cours de l’intervention entraînant des troubles de l’érection et de l’éjaculation chez l’homme, des douleurs lors des rapports sexuels ou une diminution de la sensibilité génitale chez la femme. Ces troubles peuvent être transitoires et parfois malheureusement permanents.