Le bilan d'extension

Une fois le diagnostic établi, le médecin vous demandera de passer d’autres examens qui lui permettront de déterminer le stade de votre maladie et d’évaluer votre état général. Ceci est nécessaire pour pouvoir vous proposer le traitement le plus adapté. Le médecin va s’assurer que vous ne présentez pas de pathologie qui pourrait contre-indiquer une intervention chirurgicale : troubles de la coagulation, troubles de la fonction respiratoire, troubles cardiaques…Puis, il va rechercher d’éventuelles métastases (localisation du cancer colique en dehors du côlon). Les deux localisations les plus fréquentes sont le foie et les poumons ; leur recherche se fait par une échographie ou un scanner ou une IRM abdominal pour le foie et par une radiographie du thorax et / ou par un scanner thoracique pour les poumons.Les marqueurs tumoraux n’ont que peu d’intérêt au moment du diagnostic de la tumeur maligne. En effet, leur augmentation est inconstante et modérée au stade précoce. Dans le cas du cancer colorectal, il s’agit de l’Antigène Carcino-Embryonnaire (ACE). Son dosage est intéressant dans la surveillance des patients après l’opération ou tout autre traitement : son augmentation signe une récidive ou une métastase.Dans le cas particulier du cancer rectal (c’est-à-dire d’un cancer situé dans la dernière partie du côlon, proche de l’anus), la réalisation d’une échoendoscopie rectale est indispensable car elle permet de mesurer le degré d’extension du cancer au sein de la paroi du rectum. Cet examen n’est réalisable que dans cette partie du côlon.
L’échoendoscopie rectale consiste à introduire une sonde d’échographie de petite taille dans la cavité rectale. Cette sonde, parce qu’elle est très près des parois coliques, permet d’en distinguer clairement les différentes couches (5 au total) et de préciser la profondeur de l’envahissement par la tumeur.Cet examen permet aussi de savoir s’il existe des ganglions atteints à proximité du côlon. Tous ces éléments sont très importants pour déterminer le stade évolutif du cancer et adapter le traitement.Il est demandé au patient de pratiquer un lavement simple le jour même. Le patient est couché sur le côté gauche pendant le déroulement de l’examen. Cet examen est indolore et aucune anesthésie n’est nécessaire.