Les facteurs génétiques
Ce sont des anomalies de certains gènes qui se transmettent de parent à enfant. Plusieurs maladies ont été identifiées et les deux principales sont : la Polypose Adémonateuse Familiale (PAF), le syndrome de Lynch ou syndrome HNPCC (Hereditary Non Polyposis Colo-rectal Cancer) et la polypose associée au gène MYH (MAP).
La « PAF » est une maladie rare (0.5 à 1% des cancers colo-rectaux) qui se caractérise par la survenue dès la puberté de plusieurs centaines de polypes coliques. Leur transformation maligne est inéluctable avant 50 ans. L’ablation du côlon (coloprotectomie totale) est proposée pour prévenir la survenue d’un cancer. Cette maladie est liée à une anomalie du gène APC (Adenomatous Polyposis Coli).
Le syndrome HNPCC est retrouvé dans 1 à 5% des cas de cancers colo-rectaux. Cette maladie est moins bien définie que la PAF. Des critères stricts, dits critères d’Amsterdam, ont été retenus pour permettre de mieux l’identifier :
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La famille doit présenter au moins 3 cancers colo-rectaux, dont 1 doit avoir des liens de parenté directs avec les 2 autres
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Les cancers doivent affecter au moins 2 générations
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L’un des cancers doit avoir été diagnostiqué avant l’âge de 50 ans.
La MAP est une polypose adénomateuse colorectale d’identification récente est généralement moins floride. Elle est liée à une inactivation du gène MYH.
Des anomalies de différents gènes qui corrigent les erreurs de codage de l’ADN sont impliquées dans cette maladie. Ces gènes anormaux sont aussi associés à des cancers touchant d’autres organes que le côlon : ovaire, corps de l’utérus, estomac, appareil urinaire et système nerveux central.
La découverte d’une anomalie génétique conduit à surveiller étroitement les membres de la famille du patient atteint. Une consultation d’oncogénétique qui permet une évaluation du risque et une prise en charge médicale et psychologique peut être indiquée.
Pour 95% des cancers colo-rectaux, les facteurs génétiques ne jouent qu’un rôle favorisant l’apparition et le développement de la tumeur. Le cancer colo-rectal est de 2 à 8 fois plus fréquent chez les sujets dont des parents au 1° degré sont atteints d’un cancer du côlon.