Traitements des complications

La complication majeure de la LLC est l’infection qui est favorisée par deux mécanismes différents :

  • la neutropénie (baisse des polynucléaires une catégorie de globules blancs) qui survient souvent en fin d’évolution et qui est due à l’envahissement de la moelle osseuse. Ces globules blanc servent de protection de l'organisme contre les bactéries.
  • l’altération de la production normale des anticorps (car les lymphocytes du clones ne sont pas efficaces) entraînant une baisse de l’immunité dite humorale et favorisant aussi la survenue d’infections.


Ces infections sont responsables de fréquentes hospitalisations et peuvent mettre en jeu la vie des patients. Le traitement de ces infections passe par l’administration d’antibiotiques et de médicaments antiviraux en préventif ou curatif, injection de gammaglobuline polyvalente (préparation d'anticorps) si le patient n'en n'a pas assez (hypogammaglobulinémie).

 

Les anémies et thrombopénies de la LLC (baisse de l'hémoglobine et des plaquettes) sont dues à deux mécanismes différents :

  • une diminution de production par la moelle osseuse envahie par les lymphocytes de la LLC et qui se compense par des transfusions de concentrés de globules rouges et/ou de plaquettes.
  • Une production d’anticorps qui entraînent dans le sang la destruction des globules rouges et des plaquettes de façon excessive : anémie et/ou thrombopénie auto-immunes. Ce phénomène répond bien à un traitement par corticoïdes. Il peut survenir lors du traitement par fludarabine il contre indique alors ce traitement.


En savoir plus : Effets secondaires de la chimiothérapie

 

En savoir plus : Les cathéters

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En savoir plus : Effets secondaires de la chimiothérapie

 

Les médicaments de chimiothérapie sont des produits qui ont pour propriété de détruire les cellules qui se multiplient rapidement, comme les cellules cancéreuses. Mais il existe dans l’organisme des cellules saines qui se multiplient rapidement comme les cellules du tube digestif ou les cellules de la moelle osseuse et les médicaments vont agir aussi bien sur les cellules cancéreuses que sur les cellules saines, entraînant des effets indésirables ou secondaires.

 

Les principaux effets secondaires sont les suivants :

  • nausées, vomissements (par effet toxique du produit) immédiatement ou plus retardé par rapport à la prise. Voire quelques fois avant la prise (vomissements réels mais d'origine anxieuse)
  • inflammation ou ulcérations dans la bouche (qui dure le temps que les cellules de l'épithélium (revêtement du tube digestif ) se reforme)
  • diarrhées ou constipation
  • perte des cheveux et des poils
  • baisse des globules blancs, globules rouges, plaquettes (cellules du sang produites par la moelle osseuse)
  • fatigue
  • problème au niveau du système nerveux (polynévrite)
  • problème au niveau des reins
  • douleurs articulaires ou musculaires.

 

Ces effets sont certes fréquents, mais temporaires et modérés et non obligatoires. Ils varient d'un produit à l'autre, d'un patient à l'autre voir même d'une cure à l'autre. Ils peuvent pour certains être contrôlés par des traitements (anti-émétiques pour les vomissements, antalgiques pour les douleurs… Pour d'autres un traitement préventif peut être utilisé.

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Les cathéters

 

Un cathéter est un tuyau stérile, fin, que l’on introduit dans une veine, sous anesthésie locale par un médecin; il est appelé central quand il est situé dans une veine de gros calibre proche du cœur (base du cou ou haut de la cuisse plus rarement). Le cathéter permet d’administrer rapidement, et avec plus de sécurité les médicaments de chimiothérapie et autres (antibiotiques, anti-émétiques…). Il permet aussi de faire les prises de sang et d’administrer les transfusions. Il évite d’avoir à faire des piqûres à répétition dans le bras.

Le cathéter est posé dès la chimiothérapie d'induction et laissé en place jusqu’à la fin du traitement.

 

Il existe deux types de cathéters :

 

  • le cathéter simple dont l’extrémité sort sous la clavicule :
nécessite une surveillance et une hygiène attentive et est préféré quand le traitement est de courte durée. Il doit être changé régulièrement. Le patient peut prendre sa douche avec certaines conditions. Il y a plus de risque d'infection qu'avec le site implantable.
 
  • le cathéter à site implantable (portacath) qui se termine par un petit réservoir sous la peau par lequel on injecte les produits.
Le portacath permet au patient d'avoir une vie plus simple en dehors de l'utilisation. Il est posé dans un bloc opératoire par un chirurgien et peut être laissé en place après les traitement pendant quelques années. Il peut être réutilisé en cas de rechute.

 

Les complications possibles dans les deux cas sont la survenue d’un pneumothorax (présence d’air autour du poumon), saignement lors de la pose (moins de 1% des cas), infection ou phlébite (formation d’un caillot obstruant une veine) se traduisant par une douleur, un gonflement, une rougeur au niveau du cathéter. Un bleu et/ou une gêne douloureuse peuvent survenir après la pose du cathéter. Ils disparaissent en quelques jours.